Fatima BOUKHRIS remporte le prix de mérite de la culture amazighe au titre de l'année 2015

Rabat, 18/10/2016 (MAP)- Fatima Boukhris, enseignante à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, a remporté le prix de mérite de la culture amazighe au titre de l'année 2015, en reconnaissance des services rendus à la langue et la culture amazighes, notamment en matière de recherche et d'encadrement au sein du cycle des études amazighes au sein de la même faculté. Mme Boukhris a été couronnée lors de d’une cérémonie, organisée lundi à Rabat sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, dans le cadre de la commémoration du 15e anniversaire du discours royal d’Ajdir et de la création de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).

 

 

 

Le prix national de la pensée et recherche a été attribué à Najat Nerci, enseignante universitaire de littérature française, pour son livre "Le mythe d'Oumanir: production, réception et imaginaire". Le prix national de la création littéraire, catégorie littérature d'enfance, a été décerné exæquo à Brahim Boukri, enseignant de langue amazighe à Errachidia, et Mohamed Arjdal, membre de l’Alliance des enseignants de la langue amazighe à Guelmilm, pour leurs titres respectifs "Tamnzout" et "Aghman d’Irfssan". S’agissant de la catégorie poésie, le prix est revenu Mohamed Zyadi, étudiant au cycle des études amazighes à la faculté des Lettres de Fès, alors que Malika Boutaleb et Daoud Karhou, licenciés en études amazighes à la faculté des Lettres d’Agadir, se sont adjugés le prix de la catégorie récit.

 

 

 

Le prix national de la traduction est revenu à Said Abrnous, enseignant du cycle primaire, pour son oeuvre "Soufouniba". Le prix national de l’éducation et de l’enseignement a été remis à Ahmed Ghazil, inspecteur pédagogique de la province d’Al Haouz, Mohamed Abidar, enseignant du cycle supérieur en langue et culture amazighes, Omar Boukrim, enseignant du cycle primaire, et à Lahcen Andam, enseignant du cycle supérieur à la Faculté des lettres d’Agadir. Le prix de l’information et de la communication a été remporté par Najib Boutbiba, réalisateur à la chaine "Tamazight", pour son reportage intitulé "Ibrdan gh Akchmir Oued Noun", alors que Mme Ahlam Derkaoui a été sacrée dans la catégorie radio pour son émission "Amazigh du monde", diffusée sur la radio amazighe. Le prix national du manuscrit a été décerné à Youssef Ouzkit, titulaire d'un master en langue amazighe, pour "Exégèse du livre du bassin de Mohamed Ali Aouzal". Ahmed Mahris, alias "Rais Oumast" et provenant de Chtouka Ait Baha, et Said Moujan, virtuose de l'Outar de la région de Midelt qui compte à son actif plus de 30 albums amazighs, se sont partagés le prix national des arts (chanson traditionnelle), tandis que le groupe "Rafana" d’Al Hoceima, créé en 1992, a été couronné dans la catégorie chanson moderne.

 

 

Dans la catégorie du film amazigh, le prix a été attribué à Ahmed Baydou pour son documentaire "Guitare libre" et à Abdelaziz Saih pour son film "Assikel", au moment où l’association Tifsouine d’Al Hoceima a brillé dans la catégorie théâtre amazigh pour sa pièce "Bricola" et l'Association Imaddoukal de l'art d'Ahaidous, de Ain Arma de Meknès, s'est vu attribuer le prix de la chorégraphie. S'exprimant lors de cette cérémonie, tenue en présence du doyen de l’IRCAM, Ahmed Boukous, et plusieurs personnalités du monde de la culture et de la communication, le président de l'édition 2015 du Prix de la culture amazighe, Mohamed Mamad, directeur de la programmation amazighe à la Société nationale de radiodiffusion et télévision (SNRT), a mis l’accent sur l’importance que revêtent ces distinctions pour la promotion des recherches et des créations dans le domaine de la langue amazighe. Dans une déclaration au portail MAP-Amazigh, la présidente du jury, Miftaha Amer, a fait état de la réception de plus de 130 candidatures et que les lauréats ont été sélectionnés selon des
critères de mérite et de qualité.

 

 

L'IRCAM commémore le 15e anniversaire du discours royal d'Ajdir et de la création de l'Institut, du 10 au 18 octobre à Rabat, à travers une série d’activités culturelles sous le signe "Pour une officialisation réussie de l’amazigh". Outre la cérémonie de remise des prix, une table ronde a été tenue sur "les lois organiques, un levier pour la concrétisation de l’officialisation de l’amazigh", sachant que le Théâtre national Mohammed V abritera ce mardi une soirée artistique.