مجلة أسيناگ-asinag عدد 8

 عدد 8: ترسيم الأمازيغية: التحديات والرهانات

 

 

Résumé: Cet article tente de circonscrire les opportunités offertes par la constitution du royaume quant à l’opérationnalisation du caractère officiel de l’amazighe partant du contexte général de cette institutionnalisation, contexte caractérisé par une orientation visant à consacrer la pratique démocratique dans la gestion de la pluralité linguistique et la diversité culturelle de notre pays. Cette orientation est concrétisée par la nouvelle constitution reconnaissant à l’amazighe un statut officiel et constitutionnel, et obligeant les autorités compétentes à promulguer la loi organique relative à l’amazighe.

A partir de ces données, l’article vise à mettre la lumière sur les dispositions de la constitution en la matière enxaminant les principes et les fondements constitutionnels et juridiques à même de garantir la réussite de ce chantier à différents niveaux législatifs et dans les domaines de la vie publique de la société.

 

ⵢⵉⵡⵉ ⴷ ⵓⵎⵏⵏⵉ ⴰⴷ ⵅⴼ ⴰⵢⵍⵍⵉ ⵙ ⵉⵥⴹⴰⵕ ⵓⴷⵓⵙⵜⵓⵔ ⴰⵎⴰⵢⵏⵓ ⵏ ⵜⴳⵍⴷⵉⵜ ⵏ ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ ⴰⴷ ⵜ ⵉⴼⴽ ⴳ ⵓⴱⴰⵔⴰⵣ ⵏ ⵓⵙⵖⵓⴷⵓ ⵏ ⵓⵎⵏⵉⴷ ⴰⵎⴰⴷⴷⵓⴷ ⵏ ⵜⵎⴰⵣⵉⵖⵜ. ⵎⴰ ⴰⴷ ⴰⴽⴽⵯ ⵙⴳ  ⵓⵎⵏⴰⴹ ⴰⵎⴰⵜⴰⵢ ⵍⵍⵉ ⴳ ⴷ ⵢⵓⵛⴽⴰ ⵓⵙⵓⴷⴻⴷ, ⴷ ⵎⴰⴷ ⴷⵉⵙ ⵉⵎⵓⵏⵏ, ⵣⵓⵏ ⴷ ⴰⵙⴼⵓⵍⴽⵉ ⵏ ⵜⵎⵙⴽⵔⵜ ⵜⴰⴷⵉⵎⵓⵇⵕⴰⵜⵉⵜ, ⵍⵍⵉ ⵉⵥⵍⵉⵏ ⵙ ⵓⵙⵡⵓⴷⴷⵓ ⵏ ⵜⵎⴰⴳⵓⵜ ⵜⴰⵙⵏⵉⵍⵙⵜ ⴷ ⵓⵎⵢⴰⵏⴰⵡ ⴰⴷⵍⵙⴰⵏ ⴳ ⵜⵎⴰⵣⵉⵔⵜ ⵏⵏⵖ.

ⵉⵣⵣⵓⴳⴰⵣ  ⵓⴷⵓⵙⵜⵓⵔ ⴰⵎⴰⵢⵏⵓ  ⵏ 2011 ⴳ ⵓⴱⵔⵉⴷ ⴰⴷ, ⵙ ⵜⵖⴰⵔⴰⵙⵜ ⵏ ⵓⵙⵓⴷⴻⴷ ⵏ ⵜⵓⵜⵍⴰⵢⵜ ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵖⵜ, ⵉⵙⵙⵖⵉ  ⵉ  ⵜⵏⴱⴰⴹⵉⵏ ⵜⵜⵓⵙⵎⴰⴳⵍⵏⵉⵏ ⴰⴷ  ⴷ ⵙⵙⵓⴼⵖⵏⵜ ⵢⴰⵏ ⵓⵣⵔⴼ ⴰⵎⵙⵙⵓⴷⵙ  ⵉⵥⵍⵉⵏ ⵙ ⵎⴰ ⴰⴷ. 

ⴰⵔ ⴷ ⵉⵜⵜⴰⵡⵉ ⵓⵎⵏⵏⵉ ⴰⴷ ⵅⴼ ⵜⵏⵇⵇⴰⴹ ⵍⵍⵉ ⴱⴰⵀⵔⴰ ⵙⵜⴰⵡⵀⵎⵎⴰⵏⵉⵏ ⴳ ⵓⴷⵓⵙⵜⵓⵔ, ⴰⵔ ⵉⵙⵙⵉⵙⴼⵉⵡ  ⴽⵉⴳⴰⵏ  ⵏ ⵉⵎⵏⵣⴰⵢⵏ  ⵏ  ⵓⴷⵓⵙⵜⵓⵔ ⴷ ⵓⵣⵔⴼ, ⵍⵍⵉ ⵥⴹⴰⵕⵏⵉⵏ ⴰⴷ ⴰⵡⵙⵏ ⴳ ⵓⵙⵎⵓⵔⵙ ⵏ ⵜⵡⵓⵔⵉ ⴰⴷ ⴳ ⵓⴱⴰⵔⴰⵣ ⵏ ⵓⵣⵔⴼ ⴷ ⵡⵉⵏ ⵜⵓⴷⵔⵜ ⵜⴰⴳⴷⵓⴷⴰⵏⵜ ⵏ ⵡⴰⵎⵓⵏ.

 

Résumé: L’article ne vise pas seulement à  faire un état des lieux de l’enseignement de l’amazigh, mais il propose des éléments d’une stratégie pour œuvrer dans le but de sa généralisation au niveau du  secteur de l’éducation nationale et à l’université.

Depuis l’intégration de l’amazigh dans le système d’éduction et de formation en 2003, l’IRCAM et le MEN et dans le cadre la convention du 26 Juin 2003 ont réalisé  un certain nombre d’actions et de programmes communs. Il s’agit, entre autres, de programmes scolaires, de manuels pour élèves,  de guides pédagogiques pour enseignants, de supports de soutien et de formation  de cadres pédagogiques et administratifs, sans oublier l’instauration dans quelques universités nationales des filières » études amazighes ».

Cependant, l’insertion de l’amazigh  dans le système éducatif n’a pas atteint les objectifs escomptés. Des difficultés d’ordre institutionnel et organisationnel,  surtout la pénurie relative aux ressources humaines, ont quasiment bloqué le processus de généralisation horizontale et verticale.

Un tel constat interpelle les décideurs  à revoir l’approche adoptée surtout, à la suite de la constitutionnalisation de la langue amazighe et à œuvrer dans le sens d’instaurer un plan prévisionnel pour la généralisation de l’enseignement de l’amazigh dans les différents cycles  et de son extension au niveau des universités. 

 

ⵉⵙⵙⴰⵡⴰⵍ ⵓⵎⵏⵏⵉ ⴰⴷ ⵅⴼ ⵎⵉⵏ ⵉⵜⵜⵡⴰⴳⴳⵏ ⴳ ⵢⵉⴳⵔ ⵏ ⵓⵙⵍⵎⴷ ⵏ ⵜⵎⴰⵣⵉⵖⵜ, ⴷ ⵜⵙⵔⴰⵜⵉⵊⵉⵜ ⵉⵇⵇⴰⵏ ⴷ ⴰⴷ ⵜⵓⵙⴽⵔ ⵃⵎⴰ ⴰⴷ ⵏⴽⴽⵔ ⵙ ⵜⵎⴰⵙⵉⵖⵜ ⴳ ⵜⵉⵏⵎⵍ ⴷ ⵜⵙⴷⴰⵡⵉⵜ.

ⵙⴳ ⵓⵎⵉ ⵜⴽⵛⵎ ⵜⵎⴰⵣⵉⵖⵜ ⴳ ⵜⵉⵏⵎⵍ ⴳ ⵓⵙⴳⴳⵯⴰⵙ ⵏ 2003, ⵙ ⵓⵎⵙⵙⴰⵙⴰ ⴰⴽⴷ ⵓⵙⵉⵏⴰⴳ ⴰⴳⵍⴷⴰⵏ ⵏ ⵜⵓⵙⵙⵏⴰ ⵜⴰⵎⴰⵣⵉⵜ ⴷ ⵜⵎⴰⵡⴰⵙⵜ ⵏ ⵓⵙⴳⵎⵉ,  ⵜⵜⵡⴰⴳⴳⵏ ⴽⵉⴳⴰⵏ ⵏ ⵉⵖⴰⵡⴰⵙⵏ ⴷ ⵜⵡⵓⵔⵉⵡⵉⵏ, ⴰⵎ ⵉⴷⵍⵉⵙⵏ ⵏ ⵜⵏⵍⵎⴰⴷⵉⵏ ⴷ ⵉⵏⵍⵎⴰⴷ ⴷ ⵓⵙⵎⵓⵜⵜⴳ ⵏ ⵜⵙⵍⵎⴰⴷⵉⵏ ⴷ ⵉⵙⵍⵎⴰⴷⵏ ⴷ ⵓⵙⵍⵎⴷ ⵏ ⵜⵎⴰⵣⵉⵖⵜ ⴳ ⵜⵙⴷⴰⵡⵉⵜ... 

ⵎⴰⵏⴰⵢⴰ ⵓⵔ ⵉⵙⵙⵜⵜⵓ ⴰⵟⵟⴰⵚ ⵏ ⵜⵎⵓⴽⵔⵉⵙⵉⵏ,  ⴰⵎ ⵉⵙⵍⵎⴰⴷⵏ ⵢⵓⴷⵔⵓⵙⵏ,...  ⵉⴱⴷⴷⵏ ⴳ ⵓⴱⵔⵉⴷ ⵏ ⵓⵙⵍⵎⴷ ⵏ ⵜⵎⴰⵣⵉⵖⵜ ⴳ ⵓⵙⵙⵍⵎⴷ ⴰⵎⵏⵣⵓ  ⴷ ⵜⵙⴷⴰⵡⵉⵜ.

ⵙ ⵎⴰⵏⴰⵢⴰ ⵉⵇⵇⴰⵏ ⴷ  ⴰⴷ ⵜⵙⵡⵉⵏⴳⵎ ⵜⵎⴰⵡⴰⵙⵜ ⵏ ⵓⵙⴳⵎⵉ ⵙ ⵜⵡⵉⵙⵉ ⵏ ⵓⵙⵉⵏⴰⴳ ⴰⴷ ⵜⵙⵙⴽⵔ ⵢⴰⵏ ⵏ ⵓⵖⴰⵡⴰⵙ ⵉⴷⴷⵣⵏ  ⴰⴼⴰⴷ ⴰⴷ ⵏⵣⵔⵔⵉ ⵛⵉⴳⴰⵏ ⵏ ⵜⵎⵓⴽⴽⵔⵉⵙⵉⵏ.

 

Résume: Le contenu de cet article retrace, par une vision critique, le parcours traversé par la cause amazighe (langue, culture et identité) à travers l’évolution de son combat politique jusqu'à sa reconnaissance constitutionnelle.

Nous avons estimé que ce parcours évolutif de la cause amazighe est passé par plusieurs étapes, chaque étape présente des spécificités qui la caractérise : Pendant la période colonial le problème identitaire n’apparaissait aucunement dans les textes littéraires traditionnels. Apres la seconde guerre mondiale, et avec le mouvement national, l’éveil identitaire lance ses premières lueurs avec certains membres de différentes parties politiques. C’est à cette époque que le mot (amazighe) verra le jour pour la première fois dans le discours politique et dans les contenus poétiques.

Avec l’avènement de l’indépendance la situation de tamazight ne s’améliore guère, ainsi, le mouvement revendiquant l’identité amazighe va s’intensifier. La radicalisation du combat identitaire donne ses premiers fruits en 1967 avec l’introduction de l’enseignement de tamazight à la faculté d’Alger.  Et, elle a permis aussi  la création de l’académie berbère en France.

 Avec la naissance du multipartisme et l’ouverture démocratique de 1988,  la situation de tamazight connaitra des changements notables sur le plan politique et constitutionnel, notamment la reconnaissance de la langue amazighe comme langue national. La revendication demeure inéluctable pour la reconnaissance de cette langue comme langue officielle.

 

Résume: Agbur n umagrad-agi yella-d d asenqed deg umecwar n unerni i d-tedda tutlayt n tmaziɣt d yidles-ines seg zik ɣer tura. Asenqed-agi nebna-t ɣef umjadel-nni i yellan gar umennuɣ asertan deg unnar n tmaziɣt, d unadi ɣef umkan-ines di tmendawt, d ubeggen n wayen akk i swayed i d-yegla umjadel-agi n wayen yelhan neɣ n wayen n diri i umecwar n unerni n tmaziɣt, amecwar i tuɣ iwakken ad tawwev d tutlayt tunsibt di tmurt n Lezzayer d tmurt n lmeɣreb ameqran s umata. Nebɣa amecwar-agi i d-tedda tmaziɣt deg unnar n umennuɣ asertan d unadi ɣef umkan-ines di tmendawt ɣef reb3a talliyin timeqranin, yal tallit tettbeggin-d amek i d-yella wudem aheqqani n tmagit tamaziɣt. Di tallit n teqbilin d le3ruc akked tegrawliwin tiɣerfanin, tamagit ur teffiɣ ara ɣef wazalen n tmetti ideg temlal tnaslit akked tdeyanit. Send tagrawla tagraɣlant tis snat, tebda-d tallit n twatanit ideg i d-iban usuter n yizerfan n tmagit tamazit i tikkelt tamenzut deg umezruy. Tallit tis tlata d tallit n timunnent, di tallit-agi tamagit n tmaziɣt taɣba-tt tsertit, annect-a yessawev ad d-yeslal tamedyazt tamhadit. Di tallit n tugdut i d-ilulen seg yinevruyen n 05 di tuber 1988, tessawev tmaziɣt ad tekcem ɣer tmendawt d tutlayt tawatanit s wudem unsib.

 

 

متــنـــوعــــــات

Résume: Jusqu’à présent le Maroc ne dispose pas encore d’une carte linguistique officielle et reconnue par la communauté scientifique marocaine. Durant le protectorat, plusieurs cartes ethnolinguistiques ont été réalisées, (P. Bernard, A Moussar, André Basset, Gabriel Camps etc.) Celle de Jean Dresch, étant la mieux réalisée. 

La majorité de ces cartes s’appuie sur le découpage tribal/ethnique. Après l’indépendance, les travaux sur la carte linguistique sont rares et la même approche a été adoptée par la suite, notamment dans les travaux d’Ahmed Boukous et Mohammed Laghouat. 

Cette approche représente des problèmes méthodologiques. Après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat RGPH de 2004, qui a intégré la variable linguistique dans la feuille de recensement, réaliser la carte linguistique sur des bases statistiques demeure promettant. Mais, l’approche statistique a aussi ses limites. 

Cet article a pour objectif de présenter la carte linguistique du Maroc, en croissant les données ethniques (Carte des tribus) et statistiques (résultats du RGPH 2004).

 

ⴰⵔ ⵜⵉⵣⵉ ⴰⴷ,  ⵓⵔⵜⴰ  ⵉⵟⵟⴰⴼ  ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ  ⵜⴰⴽⴰⵕⴹⴰ  ⵜⴰⵙⵏⵉⵍⵙⵜ ⵍⵍⵉ ⵜⵏⵏⵓⵔⵣ ⵜⵔⴰⴱⴱⵓⵜ ⵜⴰⵎⵙⵙⴰⵏⵜ ⵜⴰⵎⵖⵔⵉⴱⵉⵜ.  ⴽⵉⴳⴰⵏ  ⵏ  ⵜⴽⴰⴹⴰⵜⵉⵏ  ⵜⵉⵙⵏⵉⵍⵙⵜⵉⵏ ⵜⵉⵥⵓⵕⴰⵏⵉⵏ  ⴰⴷ ⵉⵜⵜⵓⵙⴽⴰⵔⵏ ⵖ ⵜⵉⵣⵉ ⴰⵙⴷⵓⵔⵔⵉ (ⴱⵔⵏⴰⵔⴷ, ⵎⵓⵙⵙⴰⵔ, ⴰⵏⴷⵔⵉ ⴱⴰⵙⵙⵉ, ⴳⴰⴱⵔⵉⵍⵍ ⴽⴰⵎⴱⵙ). ⵎⴰⵛ  ⵜⴰⵍⵍⵉ  ⵉⵙⴽⵔ  ⵊⵓⵏ ⴷⵔⵛⵛ  ⴰⴷ  ⴱⴰⵀⵔⴰ ⵉⴳⴰⴷⴷⴰⵏ.

ⵜⵓⴳⴳⵜ  ⵏ ⵜⴽⴽⴰⴹⵉⵡⵉⵏ  ⴰⴷ  ⵥⵍⵉⵏⵜ  ⵙ  ⵉⵇⴱⵉⵏ  ⴹⵕⴰⵜ  ⵜⴰⵙⵉⵎⴰⵏⵜ. ⵎⴰⵛ  ⵉⵇⵇⴰⵏ  ⴷ ⴰⴷ  ⵏⵙⵙⵏ  ⵉⵙ  ⴷⵔⵓⵙⵏⵜ ⵜⵡⵔⵉⵡⵉⵏ  ⵖ  ⵎⵏⵉⴷ ⴰⴷ. ⵔⴰⴷ  ⵖⵉⴷ   ⵏⵙⴽⵜⵉ ⵜⴽⴽⴰⴹⵉⵡⵉⵏ  ⵍⵍⵉ  ⵉⵙⴽⵔ ⴰⵃⵎⴰⴷ ⴱⵓⴽⵓⵙ ⴷ  ⵎⵓⵃⴰⵎⵎⴷ  ⵍⴰⵖⵡⴰⵜ, ⵏⵖⴷ  ⴰⵟⵍⴰⵚ  ⵏ  ⵜⵙⴳⴰ ⵏ ⵔⵔⵉⴼ ⵍⵍⵉ  ⵓⵔ ⵉⵎⴰⵟⵉⵍ ⵎⴰ ⵜⵙⴽⵔ  ⵎⵉⵏⴰ  ⵍⴼⴽⵉⵡⵉ.

ⴰⵏⴰⵡ  ⴰⴷ  ⵏ  ⵜⵡⵡⵓⵔⵉ   ⵍⵍⴰⵏⵜ  ⴳⵉⵙ  ⴽⵔⴰ  ⵏ  ⵜⵎⵓⴽⵔⵉⵙⵉⵏ.  ⴹⵕⴰⵜ  ⵎⴰ  ⴼⴼⴰⵖⵏ  ⵉⵙⵏⵎⴽⵜⴰⵏ   N  2004,  ⵍⵍⵉ  ⵏⵏ ⵉⵙⴽⵛⵏ  ⵜⵓⵍⵜⵢⴰⵜ  ⵖ  ⵜⵏⴼⵓⵍⵜ ⵏ  ⵓⵙⵏⵎⴽⵜⴰ  ⴷⴰⵔⵙ ⵢⴰⵏ  ⵡⴰⵜⵉⴳ  ⴱⴰⵀⵔⴰ  ⵎⵇⵇⵓⵔⵏ. ⵎⴰⵛ  ⴰⵏⴰⵡ   ⴰⴷ  ⵏ  ⵜⵡⵡⵓⵔⵉ  ⵉⴱⴷⴷⵏ  ⵅⴼ  ⵉⵙⵏⵎⴽⵜⴰⵏ  ⵉⵟⵟⴰⴼ  ⵉⵡⵜⵜⴰ ⵏⵏⵙ.

ⵜⵉⵏⵏⴰⵡⵜ  ⴰⴷ  ⵔⴰⴷ ⴷ  ⴳⵉⵙ  ⵏⴰⵡⵉ  ⵜⴰⴽⴰⵕⴹⴰ  ⵜⴰⵙⵏⵉⵍⵙⵜ  ⵏ  ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ  ⵍⵍⵉ  ⴷⴷⴰⵏ  ⵉⵥⵓⵔⴰⵏ  ⵏⵏⵙ  ⵣⵖ ⵜⴰⴽⴰⵕⴹⴰ  ⵏ  ⵉⵇⴱⵉⵍⵏ  ⴷ  ⵉⵙⵏⵎⴽⵜⴰⵏ   ⵏ ⵜⴰⵎⵀⵍⴰ ⵏ ⵜⵙⵜⵔⴰⵜⵉⵊⵉⵜ ⴷ ⵓⵙⵏⵎⴽⵜⴰ ⴷ ⵓⵙⵖⵉⵡⵙ 2004.