Répertoire des travaux de recherche sur l’amazighe

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Comme prévu dans Le plan d’action de L’Unité d’Etude et de Recherche en Documentation relevant du Centre de la Traduction, de la Documentation, de l’Edition et de la Communication (IRCAM), HILILE Larbi vient de publier la première partie du répertoire relatif aux travaux de recherche sur l’amazighe. Il s’agit d’un document recensant l’ensemble des thèses et mémoires traitant de la langue et de la culture amazighes. Un document qui permet d’établir un bilan, une sorte d’état des lieux aussi large que possible, de la littérature dite grise, c'est-à-dire les travaux de recherche inédits.

Le but fixé est de regrouper, en un seul volume pratique, les références bibliographiques des études de recherche sur l’amazighe repérées au niveau des bibliothèques afin d’en assurer une large diffusion.

L’élaboration de ce répertoire vient pallier le manque d’un manuel bibliographique pratique concernant le domaine de la recherche sur l’amazighe et qui servirait de guide de recherche sur la question amazighe au Maroc. Il est indispensable aussi car il dépoussière les travaux effectués qui restent confinés dans les stocks des bibliothèques universitaires. La documentation incluse dans ce document, en grande partie inconnue et inaccessible aux utilisateurs, pourra donner une idée générale du profil de la recherche au Maroc sur la question amazighe.

Ce répertoire se veut signalétique puisqu’il inventorie seulement les notices bibliographiques des travaux de recherche. Il ne fait pas une présentation analytique des titres mentionnés.

Les travaux de recherche repérés sont de trois types de documents

  • Thèses de doctorat
  • Diplômes d’études supérieures et thèses de troisième cycle
  • Mémoires de licence

Les travaux académiques de grande importance, menés au sein de l’université sur la langue et la culture amazighes, sont les thèses de doctorat suivies par les diplômes d’études supérieures et les thèses de troisième cycle.

Leur réalisation a débuté pendant les années 80 sauf quelques exceptions. Ainsi, la plupart des recherches académiques ont été effectuées dans les années 90. Ce retard peut être expliqué par le refus et le blocus auxquels était confronté l’amazighe durant toute la période post-coloniale ainsi que par la prédominance du discours unilatéraliste sur la langue dans l’université marocaine. L’université marocaine se devait d’appliquer les principes de la politique linguistique officielle adoptée par notre pays.

Les premières thèses ont été réalisées au niveau des universités françaises. Les études linguistiques dominent largement. Les domaines de recherche ont trait à la lexicologie et lexicographie, à la phonologie et la morphologie des variantes, et à l’analyse du vocabulaire et de la grammaire des dialectes tamazight, tarifit et tachelhit.

Le domaine de la littérature prend également une place importante dans ces études. Plusieurs travaux ont été effectués sur la littérature orale et la poésie amazighe populaire. Des études ont aussi porté sur les domaines de l’histoire et de l’organisation sociale des imazighens.

Les mémoires de licence sont très abondants mais ils ne sont pas toujours d’égal importance. Ils sont dans la majorité des cas des travaux de recherche modestes. Mais les sujets qu’ils traitent peuvent être approfondis dans le cadre des études supérieures.

Les langues dans lesquelles sont écrites ces études sont généralement le français, l’arabe et l’anglais. Les domaines couverts sont variés : linguistique, littérature, société, histoire, droit, économie, etc. Comme dans le cas des thèses, la linguistique domine largement. Les études réalisées sont, pour la plupart, des descriptions des faits de langue. Plusieurs mémoires de licence se sont intéressés à la littérature, en particulier la poésie et la collecte de contes, de proverbes et de devinettes. Peu d’intérêt est accordé aux études artistiques, en l’occurrence le théâtre, la musique et les arts plastiques.

Nous enregistrons l’absence d’approches globales basées sur la comparaison, ce qui offrirait une plate–forme pour une standardisation de la langue amazighe.