Revue ⴰⵙⵉⵏⴰⴳ-Asinag N° 1

Diversité linguistique et culturelle

 

 

Résumé: Partant du constat dressé par l’UNESCO au sujet des menaces qui pèsent sur la richesse et la diversité de l’écosystème langagier de l’humanité, les deux questions générales qui se posent sont de savoir comment fonctionne le processus de déperdition langagière et comment y remédier pour garantir les conditions écologiques de survie des  langues du monde.
Dans le cadre de la problématique générale du péril encouru par le patrimoine langagier de l’humanité dans le contexte de la mondialisation, le présent texte procède à l’analyse systémique de la situation particulière du marché des langues au Maghreb, en focalisant l’attention notamment sur le cas du Maroc. L’intérêt de cette analyse est de montrer comment la globalisation génère des rapports de forces linguistiques qui reflètent les grands enjeux de la transformation politique, économique et culturelle que subit l’ensemble de la région. Les questions examinées sont : (i) la revitalisation de l’autochtophonie représentée par l’amazighe, (ii) les stratégies de légitimation de l’arabe, (iii) l’emprise économique de la francophonie et (iv) l’émergence de  l’anglophonie en tant que phonie impériale. L’examen de ces questions conduit à poser le problème crucial de la gestion de la diversité langagière non pas dans le cadre de la globalisation «néo-libérale»  mais dans celui de la glocalisation maîtrisée.

 

Résumé :Cet article tente de restituer l’action et la production des nationalistes marocains dans l’époque déterminante de l’après-guerre. Ce faisant, il essaye tout particulièrement de montrer comment les artisans de la mobilisation et de la symbolisation de la nation, confrontés au retour en force de la Résidence, ont été conduits à inscrire l'image qu'ils se donnent de la nation marocaine dans les frontières de la nationalité arabe. S’appuyant sur l’exemple d’un mémorandum, dépêché depuis Rabat à l’adresse de la Ligue arabe, il soutient l’idée selon laquelle l’arabité du Maroc est une construction datée et  fait partie des produits dérivés de la politisation de l'Islam au Moyen-Orient depuis l'émergence du réformisme religieux au XIXe siècle.

 

  • Compte rendu :
    Kaddour Cadi (2006), Transitivité et diathèse en tarifite : analyse de quelques relations de dépendances lexicale et syntaxique, Publications de l’Institut Royal de la Culture Amazighe, Série : Thèses et mémoires n° 1, Imprimerie El Maârif Al Jadida-Rabat, 338 pages.