Colloque international: La terminologie dans les langues peu dotées: élaboration, méthodologie et retombées

Le Centre de l’Aménagement Linguistique de l’IRCAM organise un colloque international sur  La terminologie dans les langues peu dotées : élaboration, méthodologie et retombées,

les 14 et 15 décembre 2017 au siège de l’IRCAM, à RABAT.

 

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Argumentaire:

 

L’intérêt pour la terminologie s’est accru considérablement durant les dernières décennies tant dans le champ scientifique que politique grâce, entre autres, au progrès des technologies de

l’information et de la communication qui ont permis l’échange des connaissances scientifiques à l’échelle internationale.

 

Dans les sociétés actuelles, la terminologie devient un outil de travail essentiel. Elle permet de désigner des réalités et des concepts en fixant les termes, leur dénomination et leur notion.

Ainsi, elle contribue à l’enrichissement de la langue età l’extension de son usage social. La terminologie a aussi un rôle fondamental dans l’élaboration des langues de spécialité et la

codification du lexique général.

Les différentes approches de la terminologie (Wüster 1979, Boulanger, 1991 ; Cabré 1998 ; Temmerman, 2002 ; Diki-Kidiri, 2000,…), et les méthodologies qui en découlent varient selon les objectifs escomptés. Une entreprise terminologique qui vise l’unification et la normalisation des termes techniques à l’échelle internationale serait différente d’un travail qui cible la traduction des documents spécialisés ou d’un autre qui ambitionne le développement ou la revitalisation d’une langue dans le cadre d’une politique linguistique.

Quoique manifestant certaines spécificités, le travail terminologique au sein de la plupart des langues dites « peu dotées » s’inscrit pleinement dans la terminologie moderne. Il adhère à ses

fondements théoriques, applique ses normes et ses principes méthodologiques et adopte ses démarches fondamentales.

Pour la langue amazighe, les premières initiatives de la création terminologique remontent aux années soixante-dix du siècle précédent. Il s’agissait d’une activité militante, volontariste et spontanée ayant pour objectif l’enrichissement de la langue. Pendant longtemps, plusieurs lexiques sectoriels (lexique des mathématiques1984, lexique de la géographie 1987, lexique

de l’informatique 1996, vocabulaire de l’éducation 1993, lexique juridique 1996…) ont été conçus essentiellement à des finalités symboliques : l’amazighe peut être véhicule du monde

moderne, des sciences et des techniques.

Il va sans dire qu’avec l’évolution du statut de l’amazighe (langue officielle au Maroc et en Algérie), l’activité terminologique se développe dans un contexte constitutionnel plus serein. Il ne s’agit plus d’une « démonstration de force », mais d’un outil de travail contribuant à l’enrichissement lexical de la langue, à sa promotion et à la modernisation de la langue. C’est  un exercice qui assure l’instrumentalisation lexicale et terminologique de l’amazighe afin de le rendre apte à remplir les fonctions qui lui sont assignées en tant que langue officielle. Ceci étant, l’entreprise terminologique au sein des langues peu dotées, comme l’amazighe, continue à être confrontée à de nombreuses contraintes et difficultés; absence de banques de données terminologiques, rareté de corpus numérisés, lacunes et faiblesse de la documentation lexicographique, fragmentation de la communauté scientifique et la non coordination des initiatives, et surtout un manque de stratégie claire en matière de terminologie qui en fixerait l’orientation, la méthodologie et les domaines prioritaires d’intervention. Vouée à la communication et à l’expression, la terminologie doit être axée sur les besoins de l’usager. Ce sont ces besoins qui doivent déterminer un champ et ses méthodes de travail. Le critère de l’usage reste la première question à laquelle le terminologue doit répondre Afin d’enrichir la réflexion sur le défi terminologique pour les langues peu dotées, le Centre de l’Aménagement Linguistique organise un colloque le 14 et 15 décembre 2017 et invite les chercheurs à inscrire leur contributions dans l’un des axes suivants :

 

  • Terminologie institutionnalisée et terminologie spontanée ;

  • Terminologie et aménagement linguistique ;

  • Terminologie et domaines prioritaires ;

  • Terminologie et néologie ;

  • Terminologie et implantation ;

  • Terminologie et normalisation.


Dates à retenir


- Date limite pour la soumission des propositions : 30 juin 2017   20 juillet 2017

- Notification d’acceptation des propositions : 24 juillet 2017   28 juillet 2017

- Date de tenue du colloque : 14 et 15 décembre 2017

- Lieu : siège de l’IRCAM (Rabat – MAROC)


Adresse électronique : terminologie.ircam2017@gmail.com

Langues du colloque : amazighe, arabe, français, anglais


Comité d’organisation

  • Hassan Akioud
  • Meftaha Ameur
  • Noura El Azrak


Comité scientifique

  • Meftaha Ameur (Institut Royal de la Culture Amazighe, Rabat)

  • Ahmed Boukous (Institut Royal de la Culture Amazighe, Rabat)

  • Abdallah Boumalk (Institut Royal de la Culture Amazighe, Rabat)

  • Jordi Bover (Centre de Terminologie Catalane (Termcat), Barcelone)

  • Maria Teresa Cabré (Université Pompeu Fabra, Barcelone)

  • Marc Van Campenhoudt (Université Libre de Bruxelles)

  • Manuel Célio Conceição (Université Algarve)

  • Rute Costa (Université nouvelle de Lisbonne)

  • Teresa Lino (Université nouvelle de Lisbonne)

  • Leïla Messaoudi (Université Ibn Tofaïl, Kénitra)

  • Christophe Roche (Université Savoie Mont-Blanc)