Soutenance d’un Doctorat d’Etat sur l’amazighe

Madame Meftaha AMEUR, chercheur au Centre de l’Aménagement Linguistique de l’IRCAM a soutenu le 19 avril 2007 à 15 heures, à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdallah de Fès, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (Dhar El Mehraz), une thèse pour l’obtention du Doctorat d’Etat intitulée Emprunt et créativité lexicale en berbère : traitement en situation d’aménagement linguistique.

La thèse a été préparée sous la direction de Monsieur le Professeur Miloud Taïfi. Le jury était composé de :

  • Monsieur le Professeur Ali Sabia de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdallah (Fès): Président;
  • Monsieur le Professeur Miloud Taïfi de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdallah (Fès) : Directeur et Rapporteur ;
  • Monsieur le Professeur Thami Benkirane de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdallah (Fès) : Membre ;
  • Monsieur le Professeur Fernand Bentolila de l’Université Paris V (Paris) : Membre ;
  • Monsieur le Professeur Patrice Pognan de l’INALCO (Paris) : Membre.

Madame Meftaha AMEUR a obtenu son diplôme : mention Très Bien avec les Félicitations du Jury.


RESUME 

EMPRUNT ET CREATIVITE LEXICALE EN BERBERE : TRAITEMENT EN SITUATION

D’AMENAGEMENT LINGUISTIQUE

Mots-clés : [berbère (amazighe)-emprunt-néologie-créativité lexicale-aménagement linguistique-lexique-graphie-variation lexicale].

Le présent travail est une étude de l’emprunt et de la créativité lexicale en berbère dans la perspective de l’aménagement linguistique. Il s’organise en trois parties. La première est une approche de l’emprunt linguistique comme procédé de formation exogène. Les emprunts y sont analysés au niveau phonologique, morphosyntaxique et sémantique selon trois champs sémantiques : le vocabulaire liturgique, les couleurs et les noms de nombre. La deuxième partie traite de la néologie et distingue la langue usuelle de la langue de spécialité à partir de productions écrites. L’accent y est mis sur les procédés de morphogenèse utilisés dans la créativité lexicale, formation endogène. L’analyse débouche sur une évaluation critique systématique des matériaux étudiés. La troisième et dernière partie concerne l’aménagement linguistique. Sont analysés la graphie, comme première étape dans l’aménagement d’une langue, l’emprunt et la néologie qui sont considérés comme des procédés d’enrichissement lexical nécessitant des balises. La question de la variation lexicale et de sa gestion sont au centre de ce travail. L’étude propose une réflexion théorique sur le traitement de l’emprunt et de la néologie ainsi qu’une méthodologie d’approche des emprunts et des néologismes (critères d’évaluation et d’aide à la décision). Ces suggestions constitueront les bases d’une politique de l’emprunt et de la néologie nécessaires à l’aménagement du berbère.